Pour notre deuxième rencontre, nous avons reçu Matthieu Mégevand autour de Tout ce qui est beau (Flammarion, 2021).  

La rencontre s’est faite en partenariat avec des musicien.ne.s du Sinfonietta de Lausanne et en complicité avec les Ami.e.s de l’Orchestre. À l’issue de l’interview, Matthieu Mégevand a lu des extraits de son roman. Les lectures ont été entrecoupées de moments musicaux, interprétés par Felix Froschhammer (violon I), Anna Środecka-Mieszkowska (violon II), Soo Hyun Kim (alto), Elsa Dorbath (violoncelle) et Joachim Forlani (clarinette). Au programme : le Divertimento en ré majeur K.136 (I. Allegro), le Quintette avec clarinette en la majeur K.581 (II. Larghetto) et le Quatuor n°19 en do majeur, op. 10 n°6 « Les Dissonances » K.465 (I. Allegro).

Tout ce qui est beau clôt la trilogie portant sur la création et la destruction de Matthieu Mégevand. Le premier tome met en scène le poète Gilbert-Lecomte dans La bonne vie (Flammarion, 2018), le second Henri de Toulouse Lautrec dans Lautrec (Flammarion, 2019). Tout ce qui est beau (Flammarion, 2021) raconte la vie de Wolfgang Gottlieb Mozart.

Pour écrire Tout ce qui est beau, Matthieu Mégevand s’est plongé dans la correspondance familiale du musicien et dans celle de ceux qui l’ont fréquenté. Il a consulté les partitions et écouté intensément son œuvre. Il a aussi parlé avec Maria João Pires, « la plus grande mozartienne vivante », selon lui. Dans l’ouvrage, il traite de quelques épisodes significatifs de la vie de celui qu’il appelle « un créateur absolu, un génie total » et fait dialoguer les événements avec quelques pièces qu’il a composées, notamment Le Requiem, le Concerto pour clarinette, ou encore les Sonates en do et en la mineur pour piano. Avec ce livre, Matthieu Mégevand réussit à saisir le prodige Mozart en peu de pages, à nous le faire « entendre » tout en mettant en lumière son infinie quête de beauté.

« Vous savez bien que je ne cherche rien d’autre, dit-il enfin. Ma musique, des boutons, un habit… c’est la même chose… tout ce qui est bon, véritable et beau… le reste… rien… »

photo ©Sébastien Agnetti